Il y a mille raisons de pousser l’originelle porte de bois qui, de l’ensoleillée place Saint-Julien, conduit dans la nef de la basilique de Brioude, la plus grande église romane d’Auvergne. En voici trois, et non des moindres !

Basilique Saint-Julien de Brioude

Extérieur de la basilique Saint-Julien vue de la place Grégoire de Tours
  • 1.635 ans d’histoire. En remontant les siècles, la première page s’est écrite en 389 où le petit oratoire dédié à saint Julien, soldat romain converti au christianisme, se transforme en église. Détruite une première fois en partie au VIIIe siècle, puis à nouveau en 924 et 927, elle renait à chaque fois de ses cendres. A partir du XIIe siècle, le petit édifice, haut lieu de pèlerinage sur le tombeau de saint Julien, pousse ses murs pour devenir la plus grande église de style roman de l’Auvergne. Que ce soit à l’extérieur ou à l’intérieur, elle attire le regard : la couleur de ses pierres, ses clochers, ses chapiteaux de style antique, son système de défense, ses décorations en pierres polychromes, ses fresques murales, son pavage de galets, ses cinq chapelles, son mobilier, ses vitraux contemporains, etc.

Anecdote

« à l’origine, la garde du tombeau du saint était assurée par 80 chevaliers formant une milice guerrière qui devint ensuite un corps de chanoines. Puis, l’église fut desservie par 54 clercs qui reçurent de Louis le Débonnaire la règle des chanoines réguliers. Ces chanoines formaient un chapitre qui était seigneur de la ville et du comté, avec droit de haute, moyenne et basse justice. Ces prérogatives se maintinrent jusqu’à la Révolution. »

Vitraux contemporains de Kim en Joong

Les vitraux contemporains. Entre la nef et le narthex, 37 vitraux, œuvre majeure de l’art contemporain, apportent depuis 2008 un souffle de modernité à la vieille Dame. Créée par le père Kim En Joong et réalisés par les Ateliers Loire à Chartres, « chaque baie, selon l’artiste, porte un signe qui lui est propre, liant à la foi l’historique de l’édifice, le respect des Ecritures, et le respect de la tradition de l’Eglise ». Par exemple, « les cinq baies de la façade ouest de la basilique (entrée principale) invitent d’emblée à pénétrer au cœur du Mystère chrétien : l’Amour Trinité révélé par l’Incarnation et la Transfiguration ». Par son œuvre, le père Kim En Joong « invite le pèlerin ou le visiteur à inscrire sa marche dans le dialogue nuptial de la couleur, de la lumière et dans l’ample profondeur du temps intérieur ».

Vitraux contemporains de Kim en Joong réalisés par les Ateliers Loire de Chartres dans la basilique Saint-Julien

Chapelle Saint-Michel

Fresque de la chapelle Saint-Michel dans la basilique Saint-Julien

La chapelle Saint-Michel. Pour y accéder, en prenant l’escalier en colimaçon, il faut suivre une des visites guidées que propose l’Office de tourisme, du commerce et de l’artisanat de Brioude sud Auvergne. Au « premier étage » de la basilique Saint-Julien, la chapelle dédiée à saint Michel remonte, elle aussi, les siècles. Elle a été aménagée à la fin du XIIe ou courant le XIIIe siècle par le chapitre de Saint-Julien. Cette chapelle était destinée uniquement au clergé, « qui assurait une mission d’intermédiaire entre le ciel et les fidèles ». Les fresques qui tapissent les murs et le plafond méritent le détour tant au niveau de l’utilisation des couleurs : « Exceptionnel fond bleu de lapis entourant la représentation du Christ, grande variété des couleurs des vêtements des anges allant du vert tendre à des rouges soutenus, couleurs très franches en opposition aux couleurs « impures » des figures de l’enfer essentiellement marrons, verdâtres, grises ».

Pour en savoir davantage. La basilique Saint-Julien se découvre au gré des visites guidées que propose l’Office de tourisme, du commerce et de l’artisanat de Brioude sud Auvergne

🙏🏻 @JL Chabaud 🙏🏻 @J.Mazet🙏🏻@L.Barruel

Journées européennes du patrimoine.

A l’occasion des journées du patrimoine, les 21 et 22 septembre, l’Office de tourisme propose plusieurs visites guidées gratuites de la chapelle Saint-Michel.